CEMAC: L’Inde S’engage Pour Le Développement De L’Afrique Centrale
Le gouvernement indien a exprimé le 1er avril à Brazzaville sa volonté de renforcer ses relations commerciales et économiques avec l'Afrique centrale, à l’occasion de l’ouverture du Forum commercial Inde-Afrique. Le président de la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) a déploré l’absence d’un secteur privé dynamique pour le développement de la sous-région, alors que celle-ci est l'une des zones les plus riches du continent en ressources naturelles. |
L'engagement des autorités indiennes pour le développement de la sous-région d’Afrique centrale a été confirmé à l’ouverture ce 1er avril à Brazzaville du Forum commercial Inde-Afrique centrale organisé par la Banque de développement des Etats d'Afrique centrale (BDEAC) en partenariat avec le ministère indien du commerce et de l'industrie et la Fédération des chambres de commerce et de industrie de l'Inde (FICCI).
L’ambassadeur indien au Congo et en RDC, Hvs Manral, a déclaré que «l'Inde attend beaucoup de l'Afrique centrale car il partage ensemble un passé difficile d'où il faut nous mettre ensemble et regarder vers un avenir commun».
«L'Inde est engagé vers le développement économique de l'Afrique centrale», a-t-il confirmé.
Ce forum doit permettre de promouvoir les opportunités d’investissements des hommes d'affaires indiens dans l'Afrique centrale, de rapprocher les hommes d'affaires indiens avec leurs homologues de la sous-région et d'accroître le volume des flux commerciaux entre l'Inde et les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).
«La rencontre de ce jour offre un cadre propice au contact et à la concertation entre les hommes et les femmes d'affaires de l'Afrique centrale et de l'Inde en vue de promouvoir le développement de nos échanges commerciaux», a indiqué le ministre congolais du Commerce et des approvisionnements Jeanne Dambendzet.
La CEMAC présente une superficie de 3 millions de km², soit 14% de celle de l'Afrique subsaharienne, et compte 40 millions d'habitants. Elle envisage une croissance moyenne de 11% à l'horizon 2025 contre 4,8% actuellement.
Mais le président de la BDEAC, Georges Anicet Dologuélé, a dénoncé l'absence d'un secteur privé «dynamique» dans la sous-région qui abonde pourtant d’opportunités d'affaires.
«Le secteur privé reste désespérément à la traîne dans les pays de l'Afrique centrale alors même que des opportunités d'affaires y abondent», a déploré monsieur Dologuélé, indexant notamment l'absence du partenariat pour le développement des projets privés.
«Un partenariat entre un investisseur étranger et un investisseur national est toujours bénéfique car il est synonyme d'apports financiers, technologiques et d'innovations bénéfiques à la qualité et la durabilité des projets qui découlent des relations d'affaires ainsi nouées», a-t-il souligné.
Ce forum regroupe des délégués du Congo, du Cameroun, de la Centrafrique, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Tchad et de la République démocratique du Congo (RDC) pour éclaircir la visibilité des investisseurs indiens sur les potentialités qu'offre la sous-région.
Il s’agit également de promouvoir la technologie indienne auprès des gouvernements et hommes d'affaires de la sous-région. Les opportunités d'affaires sont nombreuses, tant dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, de l'agro-industrie et des infrastructures, que dans ceux des Finances, des Technologies de l'information et de la communication (TIC), de l'Education, la Santé, l'eau, l'assainissement et l'hygiène, les médias ou de la communication.
Ce forum s'inscrit dans l'axe de la mise en œuvre du cadre de coopération entre l'Inde et l'Afrique, adopté lors du dernier sommet Inde-Afrique qui s'est tenu les 8 et 9 avril 2008 à New Delhi.
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